Objectif 8. D’ici 2020, toute forme d’aquaculture au Canada est gérée ​​ dans le cadre d’un régime scientifique qui préconise l’utilisation durable des ressources aquatiques (y compris les ressources marines, celles d’eau douce et terrestre) par des moyens qui conservent la biodiversité.

À propos de l’objectif

L’aquaculture est l’élevage de poissons, de mollusques et crustacés et de plantes aquatiques en eau douce ou en eau salée. Au Canada, l’aquaculture représente près du tiers de la valeur totale des pêches et environ 25 % de la production totale de fruits de mer (en termes de poids). En 2020, en termes de poids, le saumon représentait 86 % de la production de poissons à nageoires et les moules, 57 % de la production de mollusques et crustacés de l’aquaculture. Si elles ne sont pas gérées de manière durable, les activités d’aquaculture peuvent avoir différents effets sur l’environnement. Les effets vont de la pollution locale par des éléments nutritifs ou par des dépôts chimiques dans les réseaux hydrographiques jusqu’aux risques directs pour les espèces sauvages, comme l’altération de l’habitat et la propagation possible de maladies.

Des efforts continus, en partenariat avec différents ordres de gouvernement, les groupes autochtones et l’industrie sont essentiels pour assurer la santé des écosystèmes dans lesquels on pratique l’aquaculture.

Un régime fondé sur des données scientifiques qui garantit que les répercussions environnementales sont atténuées au moyen d’une réglementation et d’une gestion efficaces est également essentiel. Ces efforts permettront de favoriser une industrie durable qui contribue aux objectifs de biodiversité du Canada.

L’objectif 8 du Canada est liée à l’objectif d'Aichi mondial suivant dans le cadre du Plan stratégique 2011-2020 pour la diversité biologique de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique :

  • Aichi Objectif 4 – D’ici à 2020 au plus tard, les gouvernements, les entreprises et les parties prenantes, à tous les niveaux, ont pris des mesures, ou mis en œuvre des plans, pour assurer la production et la consommation durables et maintenu l’utilisation des ressources naturelles dans des limites écologiques sûres.

  • Aichi Objectif 7 – D’ici à 2020, les zones consacrées à l’agriculture, l’aquaculture et la sylviculture sont gérées d’une manière durable, afin d’assurer la conservation de la diversité biologique.

Évaluation finale de 2020

L’une des mesures du progrès est le degré de conformité au régime de gestion de l’aquaculture du Canada. En 2020, 201 inspections d’exploitations aquacoles ont été menées par Pêches et Océans Canada, tandis que 39 avertissements ont été émis et aucune accusation n’a été portée. De 2011 à 2020, dans plus de 97 % des cas, les inspections des exploitations aquacoles par le ministère des Pêches et Océans Canada n’ont pas donné lieu à des accusations. Parmi les types d’infractions décelées, il y a la tenue de dossiers inadéquate, les inscriptions et les panneaux inadéquats, l’entreposage et l’étiquetage inadéquats de l’équipement, les aliments et les produits chimiques, ainsi que les lacunes dans les filets, les réseaux de cage ou d’autres structures.

L’objectif a été atteint puisque l’aquaculture au Canada est gérée selon un régime fondé sur la science. Pêches et Océans Canada et ses partenaires continuent d’adopter une approche de gestion adaptative fondée sur l’évolution de la science, et des travaux sont en cours pour améliorer davantage la conformité au régime réglementaire (voir Mesures de contribution).

Mesures de contribution

Pêches et Océans Canada est en train de mettre en œuvre son Cadre de gestion des risques liés à l’aquaculture. Le Cadre comprend l’adaptation de nos approches de gestion pour tenir compte de facteurs tels que les résultats des contrôles environnementaux, les avis scientifiques, les réévaluations de routine et les nouvelles technologies. Le Cadre appelle également à une plus grande transparence publique et à l’utilisation de l’approche préventive. Ces méthodes d’évaluation des risques environnementaux permettront d’élaborer de nouvelles politiques et approches de gestion, telles que la gestion axée sur la région.

Le Programme coopératif de recherche et développement en aquaculture (PCRDA) est une initiative de Pêches et Océans Canada qui favorise les activités de recherche en collaboration entre l’industrie de l’aquaculture et le Ministère, en jumelant des représentants de l’industrie avec des chercheurs de Pêches et Océans Canada. Un objectif clé est de soutenir la recherche qui améliorera la durabilité environnementale globale des exploitations aquacoles au Canada.

L’aquaculture, y compris les nouvelles technologies et les nouveaux processus aquacoles visant à améliorer la performance environnementale et à accroître la transparence de la chaîne d’approvisionnement, est une priorité dans le cadre du Fonds de restauration et d’innovation pour le saumon de la Colombie-Britannique.

Comité consultatif externe sur les sciences de l’aquaculture : Pêches et Océans Canada a renforcé sa base de données probantes pour la prise de décision en incluant des commentaires externes sur les sciences aquacoles. Ce Comité a été créé pour veiller à ce que le Ministère ait accès à des perspectives externes lors de la conception de ses programmes de recherche. Il s’aligne également sur les recommandations du Rapport de 2018 du Comité d’experts indépendants sur les sciences de l’aquaculture. L’avis du comité comprendra des perspectives sur les sciences émergentes qui présentent un intérêt pour les besoins des décideurs. Le comité restreint comprend des représentants universitaires, autochtones et internationaux.